Navig.
page/section
_____
|
Pages soeurs
I, A propos des liants II, Bulles, siccativ., struct. élec. III, Caséine, phosphore, dissociation IV, Les orbitales V, L'aérogel VI, Polarisation de la lumière VII, Sfumato et diffusion Rayleigh VIII, Les interférentielles IX, Dextrine, farine et chiralité X, L'ocre bleue XI, Les métamatériaux XII, Le jaunissement XIII, Laser etc. XIV, L'holographie XV, L'holographie numérique XVI, Extérieur, intérieur, chaux XVII, L'électrolyse et les ions XVIII, L'électricité, un peu plus loin XIX, Oxydation, métaux XX, Les échelles XXI, Nature et évolution des résines XXII, Le mouillage pigmentaire XXIII, La molette XXIV, Blanche neige XXV, Lumière et matière XXVI, Magnétisme XXVII, Ambre et vieilles branches XXVIII, L'origami miroir XXIX, Le feu XXX, Peau du métal XXXI, La ville en un souffle XXXII, Oxyder des matériaux XXXIII, Ocre bleue, une solution
_____
|
Copyright © www.dotapea.com
Tous droits réservés.
Précisions cliquer ici
|
|
| |
Les dialogues sur la physique-chimie
appliquée aux arts
Chapitre
XXIII
La molette
pigmentaire
|
|
dial dial
dial
Ce chapitre est une discussion entre Jean-Claude, physico-chimiste spécialiste
des propriétés optiques des matériaux hétérogènes, Jean-Louis,
physico-chimiste au CNRS, et le candide, Emmanuel.
Cette discussion est partie de l'intervention d'une internaute au sujet de la
molette pigmentaire. Avant de commencer cette lecture il est conseillé de lire un
passage de l'article consacré à la molette afin de resituer le questionnement
(en particulier l'addendum). Le passage -
L'article molette
|
Emmanuel : Jean-Louis, à ton avis, l'action de la
molette peut-elle réellement relever du broyage ou bien s'agit-il de
mouiller le plus intimement possible le pigment ? Ou les deux ?
Jean-Louis : Les deux, peut-être, mais
je pense que c'est plus pour réduire la taille des grumeaux. Les
poudres solides fines sont très réactives et les grains ont une
tendance naturelle forte à se coller ensemble. Si en plus le liant est
aqueux et le pigment est hydrophile,
par exemple l'outremer, c'est accentué par les forces
capillaires dues à l'eau. Donc en
"broyant" à la molette on désagrège et on imbibe. Si le pigment est
très tendre, il est possible qu'on réduise un peu sa granulométrie,
mais j'y crois pas trop.
Emmanuel : Moi non plus. Les
problématiques du mouillage (lire absolument le
chapitre XXII) semblent bien plus
déterminantes et beaucoup plus impliquées dans ce procédé. On imagine
mal de toute façon qu'un broyage manuel surpasse un broyage
industriel. Il y a de quoi douter de l'aptitude d'une mollette de
marbre ou de porphyre tenue par une main humaine à briser les
pigments, en particulier minéraux, surtout quand ils ont une
granulométrie contemporaine, c'est-à-dire déjà très fine.
La molette semble selon moi un instrument de mouillage et non de
broyage. Comme il s'agit d'un objet ressemblant à un pilon, on a pu
trouver des analogies agricoles ou culinaires, ce qui a pu mener à une
confusion avec le broyage de grains, de matières tendres.
Jean-Claude : Je crois que la réponse à ta
question initiale dépend de l'image que l'on a du broyage et donc de la
définition que l'on veut bien lui donner.
D'abord il faut prendre en compte le fait que les pigments
inorganiques ont
des tailles de cristaux intrinsèques qui dépendent du procédé chimique
d'obtention.
|
|
Mouillage ou broyage ? |
Ensuite que cette poudre est constitué d'agglomérats et
d'agrégats. Les premiers sont liés par de faibles forces, donc faciles à
rompre alors que les deuxièmes sont liés par des liaisons fortes qu'il
est à mon avis difficile voire impossible de rompre avec une molette.
Donc, la réponse dépend de la conception du broyage comme fragmentation
des agglomérats ou bien des agrégats.Il faut aussi à mon avis
insister sur le fait que la rupture des agglomérats et le mouillage sont deux mécanismes liés dans un même
cycle. Lorsque les agglomérats sont rompus sous l'effet d'une force
mécanique, la surface totale en pigment augmente. Une plus grande
surface accessible aux liant et additifs permet une meilleure
humectation. Et finalement une meilleure humectation facilite la rupture des agglomérats.
Donc finalement, l'utilisation de la molette entraînerait deux effets :
* briser les agglomérats et peut-être
une partie des agrégats en utilisant la force mécanique qui varie en
fonction de la forme de l'outil.
* permettre une meilleure humectation des
pigments.
|
|
Agglomérats et
agrégats sur les agrégats, lire aussi
passage in Pâtes,
charges et agrégats.
Un exemple d'agrégat (certes de grande taille) est un caillou.
|
Chapitre suivant |
Retour
début de page
|
|
Communication
|
|