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I, A propos des liants II, Bulles, siccativ., struct. élec. III, Caséine, phosphore, dissociation IV, Les orbitales V, L'aérogel VI, Polarisation de la lumière VII, Sfumato et diffusion Rayleigh VIII, Les interférentielles IX, Dextrine, farine et chiralité X, L'ocre bleue XI, Les métamatériaux XII, Le jaunissement XIII, Laser etc. XIV, L'holographie XV, L'holographie numérique XVI, Extérieur, intérieur, chaux XVII, L'électrolyse et les ions XVIII, L'électricité, un peu plus loin XIX, Oxydation, métaux XX, Les échelles XXI, Nature et évolution des résines XXII, Le mouillage pigmentaire XXIII, La molette XXIV, Blanche neige XXV, Lumière et matière XXVI, Magnétisme XXVII, Ambre et vieilles branches XXVIII, L'origami miroir XXIX, Le feu XXX, Peau du métal XXXI, La ville en un souffle XXXII, Oxyder des matériaux XXXIII, Ocre bleue, une solution
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Tous droits réservés.
Précisions cliquer ici
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Les
dialogues sur la physique-chimie
appliquée
aux arts
Chapitre VII
Sfumato et diffusion Rayleigh
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dial dial
dial
Ce chapitre des
Dialogues de Dotapea
est
une discussion entre Jean-Louis, physico-chimiste au CNRS, et un
candide, Emmanuel.
Les personnages sont réels, la
discussion aussi. Elle peut reprendre à tout moment et ce texte peut s'allonger.
Le chapitre XXIV consacré à la blancheur de
la neige est un exemple du phénomène dont il est question ici.
Une précision : la diffusion Rayleigh est une explication globale, un système,
un cadre théorique. Ici nous évoquons des phénomènes en quelque sorte contenus
dans ce cadre mais qui relèvent également des travaux de John Tyndall (dans la
période 1859-1871 environ) et de Gustav Mie (1908 et ult.). Précision importante
car on peut aussi parler de l'effet Tyndall, notamment en ce qui concerne la
couleur du ciel.
Emmanuel : Nous avons parlé récemment de
l'aérogel et je me suis demandé pourquoi
il donne de tels effets de contours et de halos. Est-il
polariseur ?
Interférentiel ?
Jean-Louis : Je n'ai pas vérifié mais je ne
pense pas que l'aérogel soit biréfringent, donc je ne crois pas qu'il y
ait des effets de polarisation. Par contre c'est un matériau diffusif.
Emmanuel : Un matériau diffusif ?
Jean-Louis : Ce qui
définit un matériau diffusif, c'est que la lumière y progresse en
zigzag, et non pas en ligne droite. Le verre dépoli comparé au verre
poli. Ce sont généralement des matériaux hétérogènes ou dont la
structure varie légèrement à l'échelle submicronique. L'air pur n'est
pas diffusif et est incolore, comme l'eau. Si il y a des gouttelettes
d'eau ou des poussières dans l'air, il devient diffusif, et les couchers
de soleil sont spectaculaires. Un coucher de soleil est toujours plus
"beau" à la mer qu'à la montagne où l'air est très pur et très sec.
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Pourquoi le coucher de soleil est plus beau en mer
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Emmanuel : Donc diffuser, au sens strict - que
l'on a un peu tendance à oublier moi compris -, c'est répandre dans toutes les
directions (cf. Académie française). D'une certaine manière, ce qui est diffusé en
premier est perdu en premier. Si l'on suit la logique de Lord Rayleigh,
plus il y a d'épaisseur de matériau diffusif, plus les couleurs
correspondant à des longueurs d'ondes courtes sont "mises hors champ"
parce qu'elles sont diffusées avant que les autres le soient.
Est-ce que
cela peut avoir un impact par exemple en peinture ?
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Diffusion Rayleigh |
Jean-Louis : Le sfumato, mon bon ami, le
sfumato. Un exemple typique de diffusion dans les couches picturales.
Pour ce que
l'on en sait, le sfumato s'obtient en dispersant un pigment peu couvrant
genre blanc de zinc
dans le médium. Une comparaison serait quelques gouttes de lait dans de
l'eau. Les particules d'oxyde de zinc (ou les globules de graisse du
lait) agissent comme des centres diffusants, bien que le milieu demeure
relativement transparent.
Emmanuel : On trouvera dans le
chapitre XXXIII, « Ocre bleue : enfin une solution ? » une réflexion sur
ce phénomène dans le cadre d'une application inventée par le peintre
Degottex. Cliquer ici ou sur
l'image.

En astronomie, grâce à l'effet Rayleigh on discernera aisément parmi les
nébuleuses les parties nuageuses proches d'une étoile ou éclairées par
réflexion car elles apparaissent en bleu, toujours pour la même raison :
les longueurs d'ondes les plus courtes sont les premières réfléchies.
Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

Copyright
©
Robert
Gendler
(cité in
Nasa
Apod du 28/12/2001)
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Sfumato |
La suite : chapitre VIII |
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