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L'alun

 

 

 

Du latin alumen.

L'alun un produit relativement complexe, même chimiquement parlant. Son emploi et son stockage ne sont pas sans dangers. Cependant, ses applications sont courantes et nombreuses depuis des millénaires. Son utilité indéniable en fait une substance irremplaçable.

Sommaire

Description, toxicité

Emplois, histoire

 

Description, toxicité

On évoque un alun ammonité ou ammoniacal (contenant un sulfate d'ammonium, d'emploi peu courant dans le domaine des arts plastiques et avoisinants) et par ailleurs un alun potassique (sulfate de potasse), très commun, de formule KAl(S04)2 - 12(H2O).

Ce dernier est un sel intimement chargé d'eau qui annonce par sa seul formule une certaine complexité impliquant d'ailleurs un comportement qui n'est que tout relativement "stable" pour un sel puisqu'il réagirait violemment en présence d'eau dans un feu (où il aurait tendance à dégager des oxydes de soufre) comme en présence d'acide sulfurique. L'alun potassique commencerait à perdre son eau à une température fort basse, de l'ordre de 60°C à 65°C.

On trouve ici et là des évocations d'une "formation d'alun" réalisée manuellement à base d'une substance alcaline à laquelle il faudrait adjoindre manuellement de l'acide sulfurique afin de constituer le sel (voir ci-dessous Emplois, histoire). Il s'agit d'ailleurs d'une opération à déconseiller pour tout environnement non rigoureusement adapté. Par ailleurs tous les alcalis ne font pas les mêmes sels juste sous prétexte qu'ils sont combinés au même acide, loin de là. On ne "forme" pas un alun avec n'importe quoi, c'est un travail qu'il vaut mieux laisser aux chimistes, au industriels ou à la nature.

Enfin, ingéré, l'alun potassique pourrait causer, sous certaines conditions, des gastro-entérites hémorragiques entre autres affections pouvant s'avérer extrêmement graves, particulièrement pour les yeux, et aussi des irritations de la peau. Aussi courant qu'il soit depuis des millénaires, ce produit mérite une attention particulière lors de sa manipulation.

 

Emplois, histoire

Extrait de roches (voir absolument bauxite), l'alun potassique a été utilisé dès l'Antiquité et fut l'objet d'importants enjeux commerciaux. Longtemps, il est resté coûteux et, en teinturerie, réservé aux ouvrages luxueux.

La formule de l'alun courant, potassique, n'est connue que depuis Vauquelin (voir outremer). Cette découverte a permis une production par transformation alors qu'auparavant, l'alun était essentiellement extrait brut de régions désertiques ou volcaniques. Des régions d'Europe telles que Tolfa, en Hongrie, contenant des précurseurs, des "alunites", furent exploitées.

Au XVème siècle, une guerre commerciale semble avoir commencé, mystérieusement tardive, entre minerais bruts orientaux et occidentaux. Il est vrai que l'alun est alors lié à la teinturerie, en plein essor.

En Europe, du XVème au XVIIIème, l'alun préoccupa de nombreuses personnalités, dont Lavoisier.

L'alun trouve des emplois

* en teinture (voir garance et surtout mordant),
* conjointement à la chaux en peinture à fresque (certains peintres disent qu'il "fixe" le pigment, mais cette information n'est pas confirmée pour le moment - tout témoignage sera le bienvenu),
* dans différents autres domaines dont la médecine (il est astringent et demeure utilisé dans le cas de certaines maladies respiratoires) et la mégisserie.

 

 

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