Les
réserves à la
cire
Ce procédé à base de cire
minérale (ou d'autres corps gras) est un peu l'ancêtre de la
"réserve" actuelle qui est effectuée avec de la drawing gum (gomme à
masquer). Le principe est le même : c'est celui de la réserve (lire
article).
La cire est nettement moins commode à utiliser que la gomme à masquer, mais
elle autorise certains rendus
typiques.
Deux catégories de produits contenant de la cire peuvent être
utilisées :
* les produits transparents comme la cire de bougie taillée ou moulée en biseau ou
en pointe ou bien la paraffine pure (voir photo) ;
* les substances colorées comme les
pastels à la cire et certaines encaustiques
destinées à la décoration. On s'éloigne là de "la réserve" au sens strict pour
se rapprocher des techniques mixtes.
L'important est que le produit
repousse l'eau. Il n'est pas forcément retiré en fin d'ouvrage (lire
passage in Les réserves). Mais le cas échéant, l'opération est
délicate : il faut plaquer la surface picturale
sur un papier absorbant et repasser au fer le verso de la feuille. La chaleur
fait fondre la cire qui se dépose sur le papier absorbant.
L'un des intérêts plastiques de la réserve à la cire est qu'elle permet de
mettre en valeur le grain du papier. Elle se prête aux grains torchons, aux
papiers chiffons et autres variétés "de caractère".
Ces techniques peuvent être appliquées pour n'importe quelle peinture à
l'eau non empâtée. Dans les faits, les utilisateurs sont surtout des
aquarellistes. La réserve à la cire est quand même aussi utilisée dans certaines
techniques traditionnelles comme
le batik (peinture polonaise sur soie, sur oeuf).
Mentionnons aussi une pratique assez particulière
employée en peinture décorative : l'effet de peinture écaillée peut être
obtenu par un complexe jeu de réserves à la cire et au latex
combinées.
Pour terminer, évoquons une technique de teinturerie très particulière qui
met largement en oeuvre les réserves à la cire : le batik.
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