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Pastels à l'huile  

 

 

Lire l'article Le pastel du glossaire

Le pastel à l'huile se dilue (éventuellement) avec une essence. Il s'enrichit, il "engraisse" avec de l'huile ou une cire.

Malgré ses points communs avec la peinture à l'huile, on ne lui connaît pas de médiums ni de vernis spécifiquement adaptés mais seulement des "fixatifs" à appliquer à l'aide d'une soufflette. On entend par ce terme mis entre guillemets que, un vernis étant normalement destiné à être retiré, le terme de fixatif est le seul pertinent, à défaut d'un autre vocable à inventer. Quant aux médiums, ils doivent être composés par emprunt aux produits destinés à l'huile en tenant compte des spécificités du produit.

Sommaire

Siccativation, contraintes, protection

Qualité et action mécanique

Une recette typique

Les supports

Un petit crime de lèse-majesté

 

Siccativation, contraintes, protection

Le pastel gras à l'huile ne connaît une véritable siccativation que lorsqu'il est de bonne qualité (quand il sent l'huile à peindre, pour résumer) et c'est seulement dans ce cas que l'on peut lui adjoindre certains ingrédients typiques de la peinture à l'huile, sans quoi la liste des adjuvants utilisables se limite à celle des diluants. De plus, devant demeurer durablement à l'état de bâtonnet frais et utilisable, il est nécessairement adjoint d'une part de produits assez saturés destinés à retarder ou empêcher sa siccativation. L'achèvement de ce processus n'est donc pas garanti, ce qui implique des contraintes. Les "barres d'huiles" ont d'ailleurs tendance à occuper le terrain laissé vacant pour cette raison.

D'après les témoignages dont nous disposons, le meilleur protecteur des oeuvres réalisé avec ces pastels ne serait ni un vernis ni un fixatif : ce serait... l'huile. Nous devons pourtant mettre en doute cette affirmation à cause de problèmes d'adhérence avec une couche picturale qui risque de s'avérer trop saturée.

En réalité, la solution la moins risquée devrait être l'encaustique. Rien ne "tient" mieux sur de la cire que de la cire.

 

Qualité et action mécanique

 

Quand il est trop "cireux", le pastel à l'huile emporte les couches inférieures par action mécanique et produit rapidement des teintes "maronnasses". Bien gras, ayant la consistance du beurre un peu fondu, il s'ajoute en épaisseur sans influer beaucoup sur la couche sur laquelle il est appliqué.

Plus le pastel est gras, plus il répond à ce que l'artiste peut généralement attendre de lui : l'opacité des traits surajoutés, la possibilité de diluer efficacement la pâte à l'aide d'une essence, un départ de siccativation supérieur aux pastels "cireux" moins gras. Encore faut-il préciser ce que l'on entend par cireux : il existe des pastels à la cire (d'abeilles, de carnauba) qui constituent des catégories à part, mais nous voyons bien que les cires ajoutées dans les pastels à l'huile d'entrée de gamme n'ont ni le parfum ni les caractéristiques de ces cires.

En fait la présence accentuée de cire d'abeille ne correspond pas à un consistance "cireuse" au sens où nous l'entendons habituellement : cette substance est liante, c'est-à-dire grasse. C'est la présence d'huile saturée qui donne un caractère dit "cireux" à la pâte, à l'instar de la cire de bougie. Une bougie bien paraffinée agit sur un dessin aux pastels gras de manière purement mécanique, formant derrière elle des mélanges sales comme le fait un pastel gras peu onctueux de mauvaise qualité.

 

Une recette typique...

 

... dont nous ne divulguerons pas l'origine étaye notre propos :

* 100 g de pigment

* 30 g de cire d'abeilles ou minérale

* 25 g de vaseline (ou toute huile hydrocarbonée saturée "propre").

Vaseline et huile ou cire minérale sont des éléments saturés incapables d'interagir autrement que mécaniquement et incapables de siccativer. C'est sur ce point précis que se fait la différence entre pastels de bas niveau et de bon niveau. Évidemment, la durabilité du produit obtenu s'en ressent à l'inverse.

 

Les supports

Le choix repose en bonne partie sur le degré de saturation du pastel. Plus celui-ci s'assimile à un ester insaturé, plus il y a lieu de s'éloigner des supports alcalins à cause des risques de saponification. Pour l'école ou pour des travaux éphémères, ces questions n'ont aucune importance. Au-delà même, l'un des plus séduisants atouts des pastels gras est que - en général - ils accrochent sur des supports lisses, un peu comme du rouge à lèvres sur un miroir. Pourquoi se priver de peindre sur du verre, du métal, du bois ?

Bien sûr, l'accrochage n'est pas forcément durable et de bonne qualité.

Un papier toilé (il existe des blocs) ou une toile offrent en principe davantage de garanties. En principe seulement : tout dépend de la composition de votre pastel et des supports inattendus peuvent parfaitement faire aussi bien l'affaire si leur chimie est compatible.

 

Un petit crime de lèse-majesté

 

Nous avons eu l'occasion de contempler des travaux intéressants réalisés en plusieurs phases :

* une peinture à l'huile est réalisée

* après séchage complet, des rehauts "gestuels" sont effectués à l'aide de pastels à l'huile de bonne qualité.

Bien que la plupart des peintres et des enseignants refusent à corps et à cris ce genre de procédés, il faut reconnaître que le résultat est satisfaisant et semble donner des résultats très durables. Notons quand même que l'auteur de ces oeuvres ne nous a pas révélé tous ses secrets.

Il faut ajouter que s'il est possible de travailler avec des pastels à l'huile par-dessus une couche picturale grasse, l'inverse est en théorie irréalisable. La présence de corps saturés ou presque saturés dans les pastels rend aléatoire l'accrochage d'une peinture à l'huile.

 

 

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