La pointe d'argent
et les pointes métalliques
Peu d'auteurs parlent de ces outils
de dessin supplantés depuis longtemps par d'autres, et ils ne sont guère
prolixes. Nous manquons cruellement de renseignements fiables. Cette page
est avant tout un appel à informations. Les avis d'experts sont d'or, mais
toute aide est bienvenue - cliquer ici.
A ce stade de l'enquête, nous pouvons seulement, à partir de quelques
témoignages, poser les hypothèses suivantes, sous toute réserve :
- l'argent n'aurait pas été l'unique métal utilisé. On évoque notamment
le cuivre et l'or.
- l'artiste devait disposer de certains moyens financiers.
- le support semble essentiel. Il ne
s'agit pas de n'importe quel papier, semble-t-il, mais d'une mystérieuse
"carta tinta", un papier qui, en plus d'être teinté, aurait été
préparé pour produire une réaction chimique sur le métal déposé. On évoque
l'emploi de poudre d'os. On connaît effectivement les vertus oxydantes
d'une version cuite sans excès (donc pas à l'état de charbon) : voir
le noir
animal.
- on peut supposer qu'une telle réaction d'oxydation fut destinée à assombrir ou à
teinter les traces métalliques. De fait, l'oxyde d'argent est un peu plus
sombre que le rutilant métal brut, l'or oxydé tend vers la couleur rubis (lire
passage in Les oxydes) et le cuivre verdit. Si
l'hypothèse de l'oxydation provoquée se confirmait, elle supposerait un
haut degré de connaissance empirique et de savoir-faire.
- un liant semble nécessaire puisque contrairement au graphite, les
substances employées ne sont absolument pas liantes. Le liant - ou les
liants - a pu être introduit dans le support et/ou peut avoir été ajouté
par-dessus le dessin, comme un fixatif.
Il s'agit de pures hypothèses. Prudence et conditionnel s'imposent.
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