Le
chloroforme
De chlore et (acide) formique.
Sa structure moléculaire (formule brute CHCl3) est celle d'un
aldéhyde dont l'oxygène est remplacé par
trois atomes de chlore ou tout aussi bien une molécule de méthane - apparemment
un précurseur courant - où trois hydrogènes auraient été remplacés par trois
chlores.
Ancien anesthésique de très mauvaise qualité - peut-être encore utilisé
marginalement de nos jours -, ce produit nauséabond est
notamment obtenu par action du chlore
sur l'alcool,
mais aussi par différents autres moyens.
C'est un produit globalement nocif et même, plus spécifiquement, très toxique par
inhalation ou ingestion, pouvant aussi devenir cancérigène (informations
RepTox). Généralement gavé
d'impuretés, c'est un polluant, notamment de l'air et des eaux où il ne se
dégrade que lentement (particulièrement dans les eaux souterraines).
Il est
d'ailleurs parfois extrait de l'eau de mer, mais plus souvent issu de
combinaisons hydrocarbonées diverses, associées à du chlore. Ses usages les plus
importants sont l'emploi comme gaz réfrigérant (le monochlorodifluorométhane,
l'un des trop fameux CFC) et la transformation en toutes sortes de produits à
base de macromolécules parfois fluorées, incluant notamment des colorants.
Le chloroforme est fortement réfringent.
Emplois en arts plastiques et
domaines voisins
Il faut tout d'abord préciser que la manipulation et le stockage du
chloroforme nécessitent de grandes précautions.
Hormis la fabrication de colorants par des transformations complexes, il permettrait
- c'est notable - de dissoudre l'ambre,
employé conjointement à de l'essence
de térébenthine. Peut-être cette dissolution est-elle un peu trop
intégrale : ce genre de procédés donnerait, selon
Xavier de
Langlais, "des vernis assez médiocres".
Le chloroforme ne semble pas non plus dans l'ensemble être un dissolvant
particulièrement remarquable des autres résines.
On nous signale une possible utilisation de ce produit à des fins de soudure
de plaques de plexiglas et d'autres verres organiques non déterminés. Nous
manquons cependant d'informations au sujet de cette pratique.
Nous sommes à la recherche d'informations concernant les utilisations
possibles du chloroforme en arts plastiques et décoratifs.
Toute information sera bienvenue.
--> une information venant d'un lecteur précise que :
"Le chloroforme permet de "souder" les polystyrènes non
extrudés comme l'OPS. Le collage est très résistant, immédiat et invisible.
Ce qui permet de faire des maquettes de conceptions très rapidement avec un fini
blanc très propre.
Tout comme pour les plexis.
Je l'utilise pour réaliser des maquettes de mobiliers et en architecture."
On rappellera que le chloroforme est un toxique et que ce type de
manipulations ne peut être effectué que dans un environnement totalement
sécurisé. Par ailleurs il existe des colles spéciales pour les polystyrènes.
Note : le chloroforme est une "fausse clé" enzymatique. Lire un
passage du chapitre IX des Dialogues de
Dotapea.
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