Le
nettoyage
Pour nettoyer outils et surfaces, l'emploi du diluant
typique du procédé que vous utilisez - eau, essence, alcool ou autre - est nécessaire
pour éviter de très mauvaises surprises à savoir des réactions chimiques
inattendues. C'est cependant rarement suffisant : il est utile, le plus souvent, de
recourir à la chimie toute simple de l'eau et du savon dans un second temps.
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Sommaire
Outils
dégradés et nettoyants dangereux
Cas
courant : en cours ou en fin de séance |
Dans des cas particuliers, lorsque par exemple on a affaire à des
outils fortement dégradés, l'emploi d'un dissolvant puissant (voir Diluant,
solvants, dissolvants) constitue un ultime recours qui n'est pas toujours
sans danger non seulement pour les outils, mais aussi pour l'artiste.
Certains fabricants proposent des "nettoyants pour pinceaux"
comportant du toluène, distribués sous les enseignes
les plus habituelles. Sur l'étiquette des flacons, on ne voit que le X
habituel et non la tête de mort des substances toxiques. Ce n'est pas une raison
pour se sentir rassuré : il s'agit de produits réellement nocifs non seulement
par ingestion et par inhalation
mais aussi par simple contact cutané. Rien à voir avec le white-spirit, en
principe plus bénin, estampillé pourtant d'un pictogramme identique.
De
plus, bien qu'aucun pictogramme ne soit là pour avertir l'acheteur d'un simple
coup d'oeil (sans lire la notice), ces produits sont parfois jugés "très
inflammable" par les fabricant
eux-mêmes. A ce titre, ils devraient, nous semble-t-il, arborer en toute logique le sigle habituel
prévu à cet effet (voir ci-contre
à gauche).
Alors comment nettoyer un outil vraiment dégradé ?
Pour dissoudre l'acrylique et la peinture à l'huile,
l'alcool à brûler et le
white spirit sont
efficients mais doivent être testés sur un vieux pinceau car tous les poils ne
le supportent pas forcément. Ils donnent rarement des résultats immédiats et il
faut souvent une certaine patience. Il faut signaler en outre que ces produits
ne sont pas anodins. Il faut absolument éviter un usage répété sans protections.
L'acétone dissout bien les graisses, mais ce
produit, quoique non caustique, est assez puissant et doit donc être testé sur un
échantillon lui aussi. Les pinceaux le supportent généralement mal. Seuls certains
pinceaux à solvants, à poils synthétiques, le tolèrent vraiment bien.
En cas d'échec, il vaut mieux jeter l'outil que recourir à des produits trop
agressifs qui posent non seulement des problèmes lors de leur emploi, mais aussi
lorsqu'il faut les stocker.
Dans tous les cas, il est conseillé, lorsque l'on travaille avec des
pinceaux, de disposer de deux pots ou d'un pot et d'un séchoir
à pinceaux (qui
évite l'écrasement des poils) ainsi que de chiffons ou de Sopalin ®. La
spatule à peindre et les couteaux sont moins exigeants : un chiffon et un pot suffisent
généralement.
Pour la peinture acrylique, l'eau pure en cours de séance et l'eau
savonnée en fin de séance sont généralement suffisants.
En ce qui concerne la peinture à l'huile, il faut éviter l'essence de
térébenthine comme produit de nettoyage : contenant des résines végétales, elle poisse.
Certaines essences minérales peuvent donner de meilleurs résultats. Le white
spirit, à l'odeur
entêtante, non dénué de résidus benzéniques et autres, peut gêner
l'artiste et agresser un peu trop les poils de ses
pinceaux. Les variétés désodorisées donnent des
résultats inférieurs et sentent finalement assez fort (sorte d'odeur bizarre
évoquant vaguement la lavande).
L'essence de pétrole désaromatisée (la Kerdane
® par exemple), moins agressive, inodore, plus pure et peu coûteuse, donne
d'excellents résultats avec cette peinture. Les essences minérales raffinées peuvent également faire l'affaire. Elles sont encore plus pures, mais
aussi plus
chères.
En fin de séance, le nettoyage à l'eau et au savon est toujours très
conseillé. Certaines sources signalent le savon
noir comme particulièrement efficace. Nous pouvons confirmer cette
information : on a rarement vu des pinceaux aussi propres !
Les autres peintures et produits de moulage peuvent nécessiter d'autres produits pour le nettoyage.
Parfois, l'eau et le savon sont à déconseiller (avec la gomme laque notamment)
et dans l'ensemble, il vaut mieux pratiquer un premier lavage approfondi avec le
diluant normal du procédé concerné avant de recourir au savon.
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