Le contre-collage
Il s'agit d'une technique de compensation des tensions consécutives au collage d'un
objet de faible épaisseur (papier, toile, etc.) sur un objet relativement
souple (carton, toile, planche, mousse synthétique, etc.) consistant à opposer aux
tractions de la face collée celles de l'autre face que l'on encolle dans
ce seul but.
En principe, le revers n'est enduit que pour équilibrer les
tensions à l'avers, souvent destiné à être peint. Cependant, les mousses
("carton plume") et cartons contrecollés sont également utilisés pour
réaliser des structures en trois dimensions telles que des maquettes. Dans
ce type de cas, c'est la rectitude de l'ensemble qui est recherchée.
Certains contrecollés ont une face couverte d'un papier
"utilitaire" (qui n'est là que pour compenser la tension), l'autre face -
souvent du papier pour lavis - étant le véritable support. Un
"lavis/bristol" est un support alors qu'un "deux faces bristol" est un
substrat. Mais chacun peut être employé des deux manières (une maquette
peut être peinte) si l'on tient compte des spécificités.
Certains cartons dits contrecollés ne sont pas
véritablement contrecollés au sens où on l'entend ici. Il s'agit des
contrecollés
d'encadrement et de tous les autres "contrecollés une face".
Parmi eux, certains se déforment vite, d'autre beaucoup moins grâce à un traitement particulier du
verso ou du corps du carton.
Le contre-collage ne concerne pas seulement les cartons ou les mousses :
c'est un concept et une technique mécanique d'origine ancienne dont les
applications concernent de nombreux domaines. Il
concerne également l'enduction des
toiles et le marouflage sur bois
ou sur carton.
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