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Courrier des Lecteurs

2012 - saison 1/3

 

 

16/1/2012 - A.G.

Ambre moulé, ambre pressé

 
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CN : Je désire créer des bijoux faits de différents matériaux comprenant de l'ambre.

Pour pouvoir donner une forme particulière à l'ambre, le mieux serait de le fondre pour l'inclure dans un moule qui me donnerait la forme souhaitée.



Pour cela, j'aurais aimé vous poser plusieurs questions auxquelles j'espère vous pourrez m'apporter des réponses :

- Comment fait-on fondre l'ambre ? à quelle température et au bout de combien de temps l'ambre devient assez « mou/liquide » pour être moulé ?

- Quelle serait la température maximale à laquelle l'ambre peut être fondu sans qu'il change de couleur (devienne trop foncé)

- peut-on le fondre et exercer une pression pour qu'il soit moulé plus rapidement ?

- quelle est selon vous l'épaisseur minimale d'une pièce d'ambre afin qu'elle soit suffisamment résistante pour ne pas casser (1mm, 2 mm, 3mm ou plus ?)


Par avance merci.

 

 

 

 

Dtp : Ca ne marche pas, malheureusement, et c'est tout le problème.
La chaleur détruit l'ambre jaune. C'est aussi le problème des copals. On ne peut pas cuire et mouler de l'ambre sans le démolir, sans modifier totalement son aspect.


Une entreprise sait dé-polymériser l'ambre pour en faire un genre de liant. Un gros travail industriel. Peut-on vraiment appeler cela de l'ambre ? Il s'agit de Blockx.
En aucun cas on ne peut dire que c'est un produit pouvant être moulé et donnant in fine des pièces comparables aux ambres qui ont vieilli des milliers d'années et qui mesurent non quelques millimètres mais un ou deux centimètres d'épaisseur. En faire des bijoux, certes l'idée est séduisante, mais cela paraît fort difficile. Vous obtiendriez au mieux une sorte de vernis.

L'ambre est uniquement l'oeuvre du temps. Oui, uniquement, on peut dire cela. Ses matériaux constituants n'ont en effet rien d'exceptionnel. Citons pour terminer les mots de Jean-Louis dans les Dialogues de Dotapea (lien) :

"Au risque de choquer, je dirais que savoir d'où ça vient et comment c'est formé n'a pas grand intérêt. C'est comme la formation du charbon ou du pétrole. On sait que c'est d'origine organique, que ça prend longtemps, et puis après ? On ne va pas en refaire...

Tu as déjà vu les boules de résine qui se forment sur les résineux ou sur les cerisiers ? C'est pareil, juste quelques milliers d'années par dessus. Ce qui peut s'évaporer s'évapore (ex. essence de térébenthine), ce qui peut réticuler réticule, et voilà. On trouve des fourmis et des abeilles dedans, et comme c'est gluant au départ il y a une croûte terreuse autour.
"

Nous nous confrontons souvent aux limites du possible mais nos questionnements permettent malgré cela d'avancer.
 

 

Le cas de l'ambre pressé industriel est abordé ci-dessous.

 

CN : J'ai pu voir sur internet qu'on pouvait "presser" l'ambre ; sauriez-vous comment on procéderait ?

 

 

Ambre pressé industriel

 

 

Dtp : Il s'agit de rebuts de taille, donc pas d'un matériau homogène. Le pressage à une température modeste, bien en deçà du point de fusion, permet en effet de réunir ces miettes en une pièce. Mais les inclusions seraient déformées et certaines sources évoquent des bulles d'air (informations non confirmées). Quant aux couleurs et autres propriétés de ce matériau de composition hétéroclite, elles sont identifiables et cela fait toute la différence avec une pièce naturelle.

 

Il s'agit de toute façon d'une forme d'imitation par assemblage qui doit être vendue sous l'intitulé "ambre pressé".

 

Le procédé n'est pas nouveau (XIXème siècle probablement) et il est de type industriel.

 

Une solution possible serait de réduire en miettes une seule pièce d'ambre pour la mouler ensuite. Cela autoriserait peut-être une appellation différente et un prix de vente plus proche de celui d'une pièce naturelle. Cependant, prendre le risque de détruire la pièce originelle n'est pas anodin.

 

 

Une forme d'imitation par assemblage

 

 

 

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