Navigation thèmes

Pigments, couleurs

Courr. des lecteurs

Substrats, supports

Liants et procédés

Procédés de dessin

Sculpture

Outils

Produits auxiliaires

Concepts phys-chim

Concepts techniques

Réseau ArtRéalité 

Qui sommes-nous ?

Sites amis

- LaCritique.org

- LEntrepot.fr

 

 

 

 

 

 

Navig. page/section

Préc./Prec.
Sup./Above
Suiv./Folwg.

_____

 

Sous cette page

_____

 

 

 

Copyright © www.dotapea.com

Tous droits réservés.
Précisions cliquer ici

 

Courrier des Lecteurs

2011 - saison 3/3

 

 

26/10/2011 - V-C.D.

Cire de Chine et gomme laque

 
cdl cdl cdl

 

Navigation, sommaire thématique

cliquer ici

Dialogue antérieur - Dialogue suivant

 

 

 

 

 

[Ce dialogue concerne la référence suivante :

 

Lien

 

à lire de préférence avant de poursuivre.]

 

 

VCD : Je vous écris par rapport à une possible confusion (ou alors je fais une erreur) : la cire de chine n'est pas végétale mais animale, extraite directement de la sécrétion cireuse des cochenilles, tandis que la cire de gomme-laque est produite effectivement par l'exsudat des arbres en réponse à l'infestation de celles-ci ! voilà en quelques mots...

Dtp : La source de cette information, André Béguin (Dictionnaire technique, Tome I, p. 279), habituellement très fiable, est très claire à ce sujet mais une vérification dans le Dictionnaire des matériaux de François Perego - un peu plus récent - donne effectivement l'avis suivant (p. 206) : "On a cru un certain temps qu'elle était produite par l'arbre suite à la piqûre d'un insecte (...).", "La cire de Chine est produite par la femelle d'une cochenille Coccus ceriferus, qui se fixe sur les tiges ou les branches d'un frêne asiatique, Fraxinus chinensis."

Espérons que cette fois l'information est fiable car c'est à douter de tous et de tout ! Puis-je me permettre de vous demander quelle est votre source ?

Merci d'avoir pointé ce problème.

 

VCD : Le sujet me paraissait polémique en effet. J'ai moi-même fait une erreur dans le mail que je vous ai envoyé : les deux cires sont bien animales.
Je réalise actuellement mon mémoire de restauration sur la céroplastie scientifique, je vous livre mes propres conclusions, qui restent "personnelles", sur le sujet.


Cire de Chine

La cire de Chine est directement tirée du bouclier des cochenilles cérifères (Ceroplastes ceriferus), lesquelles prolifèrent en amas denses, cerclant leur substrat pour former un véritable «dépôt de cire» - La Cha en chinois, nom de cette matière - parfois épais de 7 mm. D'un blanc pur, elle est dure, brillante et friable.

Cette cire se caractérise par son caractère peu acide et un très bon vieillissement. Le cérotate de céryle, qui est son ester principal, est synthétisé sous le nom de cire Rilan. Elle fond vers 80°C.

Presque inconnue en Europe, elle a cependant quelque peu servi en 1900, pour falsifier la cire d'abeille. En Asie, elle est utilisée entre autre dans le glaçage du papier et les décorations de luxe.

 

 

 

 

 

Cire de gomme-laque

On l'obtient par décirage de la gomme-laque, ou shellac (contraction de l'anglais shell-lac, cette résine étant vendue concassée en fines écailles), récoltée sur des arbres tropicaux infestés par la cochenille Lacifer lacca. Il s'agit bien d'une cire animale et non d'un extrait d'exsudat végétal : «laque», du sanskrit lākshā ou «dixaine de myriades», évoque bien le pullulement des insectes, qui produisent une résine protectrice sous forme de croûte englobant à la fois mâles, femelles et larves. La cire est de couleur sable à brun foncé, dure et d'une texture satinée.

Sa température de fusion est proche de la cire de carnauba (entre 80°C et 85°C), et a tendance à s'élever au cours du processus de vieillissement. Elle est plus sensible à l'humidité et plus acide que la cire d'abeille.
La cire de gomme-laque ne semble pas très utilisée du fait de sa rareté et des difficultés d'approvisionnement.
En arts plastiques, on la voit apparaître en précipité lors de la fabrication de vernis à l'alcool à base de gomme-laque. On l'utilise en remplacement de la cire de Carnauba dans les encaustiques pour un fini plus dur.

Votre site est très bien fait, une vraie mine d'infos. félicitations!

 

Dtp : Merci ! Un appel a été lancé en page d'accueil afin d'obtenir plus d'informations sur cette cire méconnue ici. [Note : quelques années plus tard, sans baisse d'audience, cet appel n'a pas été suivi d'effets.]
 

 

 

                                                  

Note : "laksha" peut signifier en sanscrit, selon les sources, "teinture rouge", "résine" et "grand nombre, typiquement 100 000".

On insistera également sur le fait que lakh/laksha (en hindi, prononcer "la" suivi d'un léger h aspiré) est une racine que l'on retrouve dans le nom d'une déesse nommée Lakshmi dont un aspect, dit Bhudevi, est matériel donc innombrable alors que l'autre, Shridevi, est énergétique (prakriti), participant d'un principe unique. Un lien peut être fait avec un caractère océanique de Lakshmi, cf. passage in La gomme laque, les laques. Lak pourrait donc désigner l'eau ou un aspect aqueux, ce qui est précisément le cas des techniques à la gomme laque. Mais il est également possible que le nom de la déesse dérive d'un radical, laks, signifiant observer.

 

Devant un tel éclatement étymologique, Dotapea se privera de conclusions linguistiques.

 

 

VCD : Je me permet de vous interroger dans le cadre de mon mémoire, sur une cire dont vous parlez rapidement sur votre site : la cire Montan. J'ai un doute sur la validité d'un autre produit qui pourrait lui être apparenté, qu'on nomme "cire grise de carnauba"... peut-être avez vous des informations sur cette variété. En effet, Je sais que la cire non traitée peut être sombre, brunâtre, mais si je me réfère au fiche technique disponibles sur le net, j'ai l'impression qu'il s'agit tout simplement d'un nom impropre qu'on donne par usage à la cire Montan (cire minérale de lignite, utilisée pour le papier carbone selon L. Masschelein-kleiner, liants, vernis et adhésifs anciens)... désolé de vous embêter, mais j'ai vu que vous évoquiez la cire Montan sur Dotapea ; peut-être avez vous un indice.

Lient Poth-Hille

 

(la fiche parle d'utlisation pour
le papier carbone, "suspicion pour la cire Montan"). le point de fusion de la cire présentée est de 82°C à 86°C, celle de la cire Montan, de 80°C environ.
Voilà pour la couleur de la cire, sur ce site :

 

Lien Passion céramique

 

Clairement noire, ce que je n'ai jamais vu pour une "carnauba"!

 

[Dotapea n'a pas d'informations sur ces sujets]
 

VCD, peu après : Petite description, plus précise, de la cire des cochenilles (remarque : elle est bien blanche et non brunâtre comme le serait une précipité cireux de résine).


Lien Arthur Evans


"Ces insectes blancs, jaunes ou bruns, de forme ovale ou ronde, mesurent de un à quelques millimètres au plus. Le tégument, c'est-à-dire l'enveloppe protectrice de toutes les cochenilles, est enduit d'une cire qu'elles sécrètent.
En fonction de la nature de cette enveloppe, les cochenilles à carapace se subdivisent en deux grandes catégories ; les unes sont simplement pourvues d'un dos en demi-sphère durci par la cire et ne survivent donc pas à l'élimination de leur carapace (familles des Lécanides et des Kermides) ; les autres sont dotées d'une sorte d'aiguille qui leur permet de tisser un véritable bouclier amovible et plus résistant (famille des Diaspides et des Astérolécanides)."


Source : Lien Jardino2

 

[Une précision sur ce dernier point : les Diaspides étant des sauriens (Sauropsida diapsida), on ne peut pas les classifier comme insectes. Par contre un caractère diaspide - deux paires de fosses temporales - peut être trouvé dans d'autres espèces tels que des oiseaux et, peut-être, des insectes (à vérifier).

 

Même si certains points comme celui-ci peuvent être discutés, on ne peut que remercier VCD pour la qualité de son questionnement et pour les voies qu'il ouvre par cette discussion.]

 

 

 

 

 

 

Retour début de page 

 

Communication