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Courrier des Lecteurs

2008 - saison 3/3

 

 

12/12/2008 - F.V.

Pigment fugace ou liant défectueux,
un problème vieux comme le monde

 
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FV : Je peins avec des peintures alkydes émulsions (oléorésine dans un liant en phase aqueuse). J'ai remarqué que lorsque je voulais faire des teintes binaires avec du rouge azoïque style par exemple rouge de naphtol, j'ai à plusieurs reprises constaté la décoloration progressive du rouge comme si le film faisait disparaître le pigment rouge. Si vous aviez une réponse. Merci.

 

 

 

Dtp : [Ajout 2011] Un point de détail : il n'est pas certain que l'expression "oléorésine dans un liant en phase aqueuse" soit correcte car le terme oléorésine désigne bien une résine (corps gras, par opposition à gomme), mais d'origine naturelle, ce qui n'est pas le cas des alkydes.

Le terme "huile essentielle", lui, donne toujours lieu à confusion car il désigne principalement l'essence, ce qui est douteux dans le cas d'alkydes en solution aqueuse comme ici.

 

Si l'on en croit André Béguin, nous devrions probablement parler d'alkydes "modifiées aux acides gras" (t. 1, p. 47). François Perego évoque également la présence de ces composants (p. 40, sous Composition). En effet, les alkydes purs ne sont guères utilisées seuls car tout comme les oléorésines (selon Delcroix et Havel), d'ailleurs, leur séchage est lent et la peinture finit par s'empâter et fariner. Raison pour laquelle on utilise ledit acide gras, c'est-à-dire la partie liante (insaturée) d'une huile à peindre, pour former un bon film pictural.

[Fin de l'ajout]

 

Si ce phénomène se produit avec n'importe quel pigment rouge, c'est l'alkyde qui est à incriminer. Mais avant de conclure

il faudrait absolument réaliser un test comparatif de "permanence" avec un pigment rouge très différent comme le cadmium, qui est minéral et beaucoup plus permanent que n'importe quel pigment azoïque même de qualité.

 

Lors d'un mélange de couleurs minérales et organiques, le concept de permanence devient sensible avec le temps. Par exemple un outremer et un azo rouge, cela évolue inévitablement vers le bleu parce que l'outremer est minéral (a priori plutôt solide) et l'azoïque organique (en principe moins solide).

 

Ce changement peut être lent, mais ce type de constats est de nature à rappeler aux peintres qu'il s'agit là d'un point à surveiller.

 

 

Les organiques sont généralement assez "cassables". Cependant, certaines petites molécules (la pourpre vient à l'esprit) sont réputées extrêmement solides. Et même d'autres qui sont beaucoup plus grosses (les quinacridones par exemple) sont en principe étonnamment stables. Donc cette règle connaît des exceptions.

 

En revanche, une molécule minérale simple ou un atome isolé, a priori incassable, peut éventuellement s'oxyder ou se sulfurer, tout simplement. Voire capter de l'eau de manière non-moléculaire (pas très intime) et dans ce cas devenir non pas fugace mais relativement fragile (exemple de l'ocre jaune qui devient rouge lorsqu'il est chauffé - lien).

 

Les fabricants donnent généralement une note à chacune de leurs couleurs pour indiquer leurs niveaux de permanence. Cette note doit être prise pour une indication pas forcément très valable (beaucoup de pigments sont bien trop récents pour prétendre avoir été testés en conditions réelles), mais c'est lorsque l'on pratique les mélanges que ces indications prennent leur sens.

 

 

 

 

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