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Les synthèses de couleurs

 

 

 

En synthèse, la règle n°1 est : TOUT MÉLANGE EST UNE JUXTAPOSITION, généralement à l'échelle micro ou nanoscopique (pigments, pixels, etc.). Il est vraiment exceptionnel qu'un mélange donne lieu à une nouvelle substance ayant des propriétés chromatiques qui lui soient spécifiques (cela reviendrait à une sorte d'eutexie sans cuisson). Par conséquent, c'est un "effet d'optique" qui, par exemple, nous fait voir un vert lorsque l'on nous présente un mélange de jaune et de bleu sur une surface picturale.
La juxtaposition peut être tridimensionnelle et peut faire intervenir la transparence.

 

Au-delà de ce fondement que nous avons naturellement tendance à oublier, essayons de prendre un peu de recul, ce qui n'est pas chose simple tant la couleur nous semble un phénomène évident et parfaitement perçu.

Faisons un petit détour par le règne animal. Des organismes très primitifs disposaient déjà d'une "vision" que l'on pourrait comparer à une (et une seule) cellule photoélectrique située en face d'une sorte d'orifice à claire-voie. En s'orientant, ils pouvaient tout juste savoir de quelle direction provenait la source de lumière. Notre vision semble considérablement plus élaborée. Plus encore : même parmi nos animaux domestiques ou d'élevage, nombreux sont ceux qui n'ont de perception que celle des valeurs. Ils nous semblent fort mal dotés par la nature.

Synthèse et numérisation

Les synthèses ont été modélisées et numérisées. A ce sujet, lire Les modèles numériques sur Pourpre.com.

   
Et pourtant à l'inverse, certains insectes, tels les moustiques pour citer un exemple connu, voient une partie du spectre pour nous imperceptible. Des araignées perçoivent la polarisation de la lumière qui nous est totalement inaccessible (lien). Nous reviendrons sur ces points - dont les implications sont très importantes - en détail dans les pages de cette section, ainsi qu'au fait que nos limitations visuelles nous paraîtraient très invalidantes si nous devions les transposer à l'ouïe, autre perception d'un phénomène ondulatoire.

 

[Des synthèses pour quel spectre ?]

Il est nécessaire de bien mettre le sujet en perspective car à peine cette tête de section commence-t-elle que déjà, là où nous aurions souhaité fournir une définition limpide et rigoureuse de la synthèse additive par opposition à la synthèse soustractive, nous devons au contraire nous résoudre à émettre de prudentes réserves.

Les divergences dans les définitions que l'on peut trouver dans les documentations témoignent de difficultés, peut-être d'impossibilités. Elles indiquent en effet tantôt que c'est le positionnement de la source de lumière qui distingue les deux synthèses (additive lorsque elle est derrière ou dans l'objet observé, soustractive lorsqu'elle est devant), tantôt le fait que la lumière soit émise (synthèse additive) ou bien transmise (soustractive) par l'objet.

Autre conception, liée à l'étymologie : la synthèse additive correspond à l'ajout de lumière, la soustractive à la soustraction. Mais par rapport à quoi et de quelle manière ?

 

[Définir les synthèses]

 

Si ces définitions demeurent très modérément explicatives c'est que l'appareil visuel travaille bien sûr avec ce qu'il est capable de percevoir (des photons) et qu'il doit en "déduire" de quel mode de synthèse il doit se servir. Or il n'est bien entendu pas écrit sur le front de chaque petit "grain de lumière" qui vient frapper nos pupilles s'il provient de devant ou de derrière un objet, s'il ajoute ou soustrait quelque chose à un ensemble, etc.

Il n'y a rien de véritablement donné d'avance dans la production d'une représentation mentale par telle ou telle synthèse.

Essayons de nous représenter la somme d'analyses et de déductions qui nous sont nécessaires pour trancher - en toute inconscience - sur de tels sujets en un temps incroyablement court. La vue, ce sont certes deux globes, deux pupilles, des cônes et des bâtonnets, mais aussi une importante quantité de neurones (nerf optique, chiasma, corps genouillé, cortex visuel, autres parties du cerveau impliquant des milliards de cellules nerveuses, ...) qui interprètent le champ visuel imprimé sur le fond de l'oeil avec une efficacité toujours très déconcertante à ce jour.

 

[L'oeil est intelligent...]

De fait, l'analyse des couleurs chez les humains et les primates est d'une finesse incomparable dont aucun système cybernétique n'est actuellement capable.

Il n'est pas encore très raisonnable en ce début de siècle de demander à un robot de distinguer une lumière comme émise, réfléchie, située devant, derrière ou dedans un objet alors qu'il a déjà bien de la peine à déterminer ce qu'est une ombre. Et nous-mêmes, parfois...

 

[...et lâche rarement la proie pour l'ombre]

De plus notre environnement lumineux ne nous facilite pas toujours la tâche. Parfois, l'objet observé est à la fois éclairé et éclairant, créant des effets chromatiques particuliers. Par ailleurs, certaines substances comme la fluorescéine (donnant l'éosine, additif utilisé parfois dans la fabrication de pigments pour la peinture) changent radicalement de couleur selon le type de synthèse.

[Cas limites]

Signalons pour terminer que quelle que soit la synthèse, le choix des couleurs dites primaires n'est autre qu'une pure convention datant vraisemblablement du XVIIIème siècle, grande époque de théorisation. Couleurs primaires et synthèses ne sont pas des données naturelles, des propriétés intrinsèques de la lumière. Elles réfèrent au traitement que nous en faisons dans le but de nous former des représentations mentales.

Détails dans les articles de cette section.

Lire aussi Les familles de couleurs

 

 

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