Épaississants
et charges colorés
Sur l'aspect mécanique
de l'incorporation de charges non liantes,
lire l'article Pâtes, charges et
agrégats.
Le sable est
traité dans une autre section.
Cliquer ici.
Certains agents épaississants ne
présentent pas la transparence que nous espérions, se révèlent colorés.
D'autres sont annoncés comme non neutres du point de vue
chromatique (modeling pastes, apprêts divers).
Il semble qu'une coloration dans l'empâtement soit plus souvent évitée que
recherchée. Chacun préfère apporter une coloration sur le tard à une
substance initialement neutre.
Néanmoins, nous citerons ces produits dont les propriétés colorantes très
variées sont susceptibles d'apporter une
"note" chromatique à une oeuvre, parfois bien davantage. Un artiste
peut rechercher ces colorations.
Le Carborundum ® fait l'objet d'un article
séparé. Cliquer ici.
Les sables sont utilisés en peinture artistique
comme en décoration et en sculpture. Lire l'article qui
leur est consacré.
Le kaolin,
d'un blanc discret, est employé en décoration comme charge et dans de nombreux
autres contextes comme colorant, charge ou substrat des arts du feu, etc.
Le carbonate de calcium ou calcite,
charge utilisée en peinture décorative.
Les blancs d'Espagne, de Meudon ou tout autre marne sont
d'un gris peu engageant, relativement couvrant, mais ne sont pas dépourvus de qualités plastiques.
Ils peuvent être employés avec des liants variés. Lire
passage in Terres blanches.
Le "filling up" (terme employé par
André Béguin) est une poudre d'ardoise.
Lien.
Le gypse est parfois utilisé comme charge en peinture décorative.
Le talc est tout
aussi gris, assez opaque et manque de "corps", davantage que les
marnes blanches. Mêlé à l'huile de lin, il donne une curieuse substance
presque gélatineuse. Lire l'article du glossaire.
Les marnes,
le plâtre et le talc sont plus
ou moins alcalins.
La coquille d'oeuf broyée
peut
être utilisée. Elle est particulièrement intéressante lorsque la dimension
des fragments n'en fait pas encore une poudre banale. Le mode de préparation est
simple : il faut préparer des oeufs durs et retirer la coquille peu
après la cuisson pour enlever la peau intérieure. Une fois broyées,
les coquilles peuvent être traitées à peu près comme du sable, c'est-à-dire
soit dans la peinture, soit jetées sur un support fraîchement encollé (voir projection
et passage sur la coquille d'oeuf dans
l'article sur l'oeuf).
Certains peintres décorateurs utilisent la coquille d'oeuf broyée assez
finement pour faire un lavis et donner à une peinture un aspect
"fané" ou simplement un blanc-rose "coquille d'oeuf".
La composition de la coquille d'oeuf - question qui semble intéresser certains
internautes avertis que nous saluons au passage - est évidemment dépendante du
type de sol sur lequel vivent les poules et de la race de celles-ci (quand il
s'agit de ces volailles), mais elle est surtout le résultat d'une biochimie
fascinante sur laquelle toute information fiable est bienvenue (nous
écrire).
Il est possible d'employer, à la place de la coquille d'oeuf, des
fragments
de coquilles
d'huîtres ou d'autres coquillages. C'est même un procédé bien connu. Seule
difficulté : il faut d'une part débarrasser la matière première du sel de
mer (lavage et savonnage abondants), d'autre part la faire sécher durant
plusieurs années... ou la soumettre de manière répétitive à de hautes
températures (four alimentaire très chaud).
Les coquilles et coquillages broyés ont une teinte habituellement plutôt blanche.
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