Baryum
: du grec barus,
lourd.
Élément atomique Ba
de masse atomique 137,34 (ce
qui est considérable).
Il est courant dans nos domaines d'applications sous
forme de sels (il donne des blancs, il est une "craie", un "blanc
naturel") ou d'oxyde pour les arts du feu.
Pur, c'est un métal alcalinoterreux qui
décompose violemment l'eau à la température ordinaire (formation
d'hydroxyde de baryum + hydrogène, gaz explosifs). Matière réactive
inflammable, toxique et même corrosive sous forme soluble (c'est-à-dire
pratiquement toutes les formes sauf le sulfate). Le baryum pur est
violemment réactif aux acides, à l'hydrogène, l'ammoniaque, etc.
Dans la nature, il est associé au soufre
(barytine=sulfate de baryum BaO4S)
- une association nettement stabilisante - ou au
carbone (whithérite=carbonate de
baryum), encore très réactif.
Le blanc de baryum
employé dans la fabrication du blanc de
lithopone est un sulfate. Il est également présent dans
différentes terres blanches naturelles.
La mention "Attention soufre" est ici présente pour rappeler que le
soufre n'est pas forcément présent qu'en intégration moléculaire, qu'il
peut être libre, et qu'alors des interactions avec le plomb peuvent se
produire.
Voir
absolument blanc de silice
et blanc de baryum.
Voir aussi baryte.
Oxyde de baryum
Surtout utilisé dans les arts du feu, il s'agit
de l'une des deux barytes, la plus simple - BaO.
Il possède des propriétés proches
de celles de l'oxyde de calcium. Réactif à
l'eau avec dégagement de chaleur, ininflammable dans des conditions
normales, il serait
encore plus réfractaire que CaO. Il est fortement
matifiant et se prête particulièrement aux verts et aux bleus cuivrés (on évoque,
comme pour l'oxyde de calcium, le mythique céladon).
A 450°C, l'oxyde de baryum deviendrait un peroxyde
fortement oxydant (au point d'être un comburant !). A 600°C ou 800°C
selon les sources, il redeviendrait monoxyde. Concernant le peroxyde de
baryum, citons le
RepTox : "Avec
les matières organiques ou facilement oxydables, peut causer un explosion
par friction ou au contact d'eau en petite quantité"... entre
autres dangers. Il existe donc une
"période de risque" entre 450°C et 500°C, température où
l'eau "moléculaire" est complètement évacuée.
Lire Les phases
de la cuisson.
Toxicité, nocivité, etc.
Daniel
Rhodes évoque une toxicité du baryum. Effectivement, toujours d'après le
RepTox le baryum pur peut provoquer l'irritation et la corrosion de la peau, des yeux, et
d'autres symptômes pouvant entraîner la mort. Mais qui emploie du pur
baryum ?
A l'opposé, le sulfate de baryum est
ininflammable et stable. On mentionne un effet relativement bénin par
inhalation (pneumoconiose bénigne asymptomatique). Il est aussi
conseillé d'éviter tout contact avec les yeux et toute absorption. Une
bonne aération du local (atelier ou stock) est à prévoir.
Le sulfate de baryum est employé dans
différents examens radiologiques.
Nous n'avons pu obtenir de données précises sur la
toxicité des barytes. Les artistes et artisans professionnels semblent cependant informés
de dangers réels.
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