L’Atelier

C. Olivier Bonvin, Artiste-peintre

De Léonard à Picasso

Léonard de Vinci avait marqué son époque par la sensibilité et la maîtrise qui se dégageait de ses peintures.

Picasso a marqué la sienne par la maîtrise technique et les ouvertures nouvelles que proposait son approche.

Cézanne s’aperçut que tout est géométrie dans l' espace, plans, masses...

Les impressionnistes se sont révoltés contre quelque chose de trop mécanique et sont allés directement chercher les impressions de la nature.

Les fauves se sont aperçus de la richesse colorée et expressive du monde qui les entoure.

David Hockney a mis le doigt sur les moyens mécaniques utilisés par les peintres pour mieux  “voir ”.

Giacometti, comme Hockney, a utilisé une particularité physique de la vision humaine pour créer ses personnages filiformes.

On peut continuer ainsi à l’infini.

Voir et trouver de nouvelles façons de voir, puis transposer. On retrouve toujours, en fin de compte, cette dualité : esprit et matière. Ce dont est faite la vie.

Marcel Duchamp s’est dit que comme la peinture n’est que représentation, autant exposer les objets directement.

Malevitch s’est dit que comme la peinture ne représente que l’esprit de celui qui l’a faite, tout au bout il y a carré blanc sur fond blanc...

Sans cette compréhension l'art peut devenir tout ce qu'on veut, même conceptuel, car sans la Nature il ne reste que l'Esprit. Néanmoins on constate que les idées ou méthodes utilisées par les artistes conceptuels, outre le mystère dans lequel elles nous plongent, méritent de s'y  pencher. Ne serait-ce que pour mieux comprendre et nous situer dans ces contextes.