Le
papier mâché
C'est un vieux procédé,
probablement contemporain des premières pâtes à papier.
Il s'agit en effet de
reconstituer une sorte de "soupe au papier" en ajoutant de la colle à celle qui
est déjà contenue dans le papier lui-même pour lui conférer une certaine
plasticité et une certaine tenue.
Peu coûteux et léger,
autorisant différentes factures et finitions, le papier mâché fait véritablement
partie des substrats contemporains de la sculpture.
Il est assez peu courant d'utiliser cette pâte pour le moulage, mais cette
utilisation existe (on procèderait par estampage).
Plus couramment dans le domaine artistique, la "pâte" est simplement
placée sur
une structure, souvent du grillage galvanisé,
parfois du carton, du bois ou d'autres matériaux.
Le papier mâché n'est pas réservé à la réalisation de masques, décors et
bibelots éphémères. Il est parfaitement possible de réaliser de véritables
sculptures qui, sans avoir la longévité du marbre ou du bronze, encaisseront
quand même durablement les injures du temps pour peu que les ingrédients
utilisés soient de bonne qualité : papier non acide et colle chimiquement
neutre.
Il est extrêmement fréquent d'employer du papier journal, mais la coloration
et la composition de l'encre, sans parler de celle du papier, laissent une part
d'incertitude quant à la longévité de l'oeuvre.
Un mode de réalisation typique, parmi d'autres :
* découper de petits morceaux de papier (disons quelques centimètres dans la
plus grande dimension) et les jeter dans une eau chaude mêlée d'un peu de colle
blanche (colle polyvinylique
standard)
* laisser reposer une nuit ou davantage. Le papier se délitera d'autant plus
qu'il restera longtemps imbibé, mais il n'est pas du tout indispensable
d'obtenir une véritable pâte. Qui souhaite obtenir une pulpe proche de
la pâte à papier devra attendre un peu plus longtemps, faire éventuellement
bouillir le mélange et parfois y ajouter d'autres ingrédients.
En finition, tout est possible : certains utilisent de la pâte à bois et
obtiennent d'assez bons résultats transfigurant littéralement l'aspect du papier
mâché. Plus traditionnels, les gommes laques, vernis et autres procédés
permettent de conserver l'aspect un peu "brut" du produit.
Mais il ne faut pas oublier un autre recours : la peinture. Moyennant une
enduction sommaire (car le papier est déjà fortement encollé), il est assez
facile de peindre le papier mâché.
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