Le
noir animal
Il ne s'agit pas d'un pigment noir mais d'un adjuvant ancien destiné
principalement au traitement des huiles.
Il est produit par la calcination partielle, au four, d'os d'animaux.
Sa particularité, par rapport aux pigments noirs, est très probablement liée
à des spécificités du mode de cuisson. Cette substance ne contiendrait en effet que 10
à 12% de carbone pur (selon Xavier de Langlais).
Le noir animal est par contre riche en
osséine, produit fortement visqueux.
En effet, la cellule osseuse jeune - ostéoblaste - produit une protéine - l'osséine - composant un
tiers des tissus osseux, qui par ailleurs donne par hydrolyse
une gélatine puissamment collante : la colle d'os.
Le noir animal libère progressivement l'oxygène contenu dans
les pores des os, ce qui en fait un siccatif pour les
huiles.
Cette substance altère fortement certaines matières qui l'entourent et tout
particulièrement les matières colorées. Pour cette raison, elle a été très
tôt employée pour décolorer les huiles (lin, noix) - une part de noir animal
pour 50 parts d'huile environ.
Le danger de ce
produit est l'altération des couleurs elles-mêmes avec lesquels il a un peu
trop tendance à s'associer : en les oxydant, soit il les décolore, soit il en transforme les
teintes !
Voir aussi La carta
tinta in La pointe d'argent, les pointes métalliques.
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