Amalgame métallique servant à la fabrication d'un miroir.
Cet amalgame a pu être étain
(Sn) + mercure
(Hg), ce qui donnerait une explication étymologique à ce mot. Le mercure
étant un métal extrêmement dangereux, on peut supposer qu'un substitut est
employé aujourd'hui (information non confirmée).
En principe - mais les dictionnaires
ne sont pas clairs à ce sujet -, le mot tain est utilisé pour désigner non
le matériau réfléchissant mais la peinture opaque appliquée au verso du
miroir.
Sous toute réserve, la partie
réfléchissante serait obtenue, elle, par une réaction entre argent,
ammoniac et
acide tartrique. Cette information n'est pas confirmée non plus, mais
on peut au moins dire que "l'argent" d'un miroir désigne usuellement sa
couche réfléchissante. Qu'il s'agisse ou non de ce métal, c'est en ce sens
que l'on utilisera ce terme ici.
Les premiers miroirs étaient simplement des métaux finement polis, de haute antiquité.
La solution du verre
enduit au verso d'une mixture métallique couverte à son tour d'une couche
opaque s'est ensuite
imposée. Aujourd'hui, un simple film plastique autocollant chargé de
métaux réfléchissants peut être plaqué derrière une vitre pour la
transformer en miroir (mentionnons particulièrement les "films miroir sans
tain"). La vitre elle-même n'est d'ailleurs pas indispensable pour créer
un puissant effet de réflexion (ex. : les couvertures isothermes).
Cependant, la fidélité de l'image réfléchie dépend directement de la
qualité du support, qui doit être bien plan et fixe. Une bonne vitre assez
épaisse convient.
Le "miroir sans tain" n'est pas
dépourvu de métaux car il en faut au moins pour assumer le rôle
réfléchissant. Si derrière cet "argent" l'on place un matériau opaque, la
question de la transparence ne se pose pas bien sûr, et c'est le cas
courant du miroir. Si au contraire on n'ajoute aucun matériau bloquant le passage
de la lumière, il devient possible de jouer sur la quantité de matériau réfléchissant
afin de laisser passer un peu de lumière de l'autre côté du miroir.
Sur ces derniers points, lire absolument un
passage du chapitre
XXVIII où l'on évoque notamment le rôle de barrière opposée à la lumière
par les métaux.
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