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Le mercure
Article du glossaire

 

 

Du dieu latin éponyme, "sans doute à cause de la mobilité de ce métal",
écrit l'Académie française.
Une mobilité à entendre de différentes manières car ce personnage
mythologique avait plusieurs facettes. Il était éloquent,
c'était le messager des autres dieux mais aussi un grand séducteur,
il était à la fois protecteur du commerce et des voleurs.
Brillant mais inquiétant, comme le métal.

Mercure  : n°80 du tableau périodique des éléments.
 

On l'a appelé vif-argent et hydrargyre (soit liquide d'argent, eau-argent, le vocable latin hydrargyrum donnant le symbole Hg) mais à part le fait d'être un métal blanc il n'a aucun rapport avec l'argent. Notamment, on remarquera que sa masse atomique est presque le double ! Le mercure est très lourd, plus lourd encore que l'or mais un peu moins que le plomb (en termes de masses atomiques).

Son rapport à la température est troublant. D'abord c'est l'unique métal naturellement liquide à température ambiante. Ajoutons même si c'est anecdotique que c'est lui qui a permis de découvrir, dans des conditions de froid extrême, la supraconductivité (H. Kamerlingh Onnes, 1911), c'est-à-dire l'absence de résistivité électrique et l'imperméabilité aux champs magnétiques. Enfin il a longtemps servi, avant d'être remplacé par l'alcool (liquide rouge), dans les thermomètres, baromètres et autres "colonnes de mercure" qui ne sont employés que dans des contextes scientifiques, médicaux ou industriels.

Ce métal réellement fluide, dont les gouttes forment de petites boules, "gèle" à -38,9°C (qui est en fait son point de fusion) et bout à 356,6°C. A l'état liquide il a tendance à s'évaporer. Il n'est pas magnétique.

 

Extraction, emplois et toxicité

Dans le domaine des arts plastiques, le mercure a été très longtemps un composant de première ordre : associé au soufre il donne des pigments légendaires : le vermillon et le cinabre (voir article). Notons d'ailleurs que le minerai dont on extrait le métal pur n'est autre que le cinabre lui-même, le sulfure de mercure, une association simple : HgS. A seulement 583°C, ce sel se défait, ce qui explique vraisemblablement le fait que l'être humain connaisse depuis des milliers d'années le métal à l'état liquide.

Les autres pigments contenant Hg n'ont eu qu'une vie éphémère.

Le mercure, métal hors normes d'aspect fascinant, est toxique dans ses différents états et associations, à des degrés divers. Cela rend malheureusement difficile son usage dans le domaine des arts plastiques et ses voisins. Seuls quelques alliages semblent encore pratiqués en orfèvrerie. Ce métal est en effet facilement alliable à froid ("amalgames") avec un nombre non négligeable de métaux "nobles" ou moins nobles.

Ses emplois les plus courants à ce jour sont surtout réservé à certains domaines industriels, à la recherche et à la médecine. Il faut cependant mentionner les polluantes techniques d'orpaillage artisanal qui remonteraient au IIIème millénaire BC mais sont encore d'usage dans de larges régions comme par exemple l'Amazonie. Ce métal n'a d'ailleurs pas toujours été absent de notre environnement courant et il est encore loin d'avoir totalement disparu. Évoquons par exemple le tain des miroirs, les amalgames dentaires ou les lampes au mercure qui représentaient l'essentiel de l'éclairage urbain avant la généralisation des lampes à sodium.

Son action toxique la plus courante se fait par inhalation des vapeurs. Il peut aussi être absorbé par la peau mais son ingestion est par contre faiblement dangereuse. L'essentiel de son action pathogène est neurologique. Informations RepTox/CSST.

Il est en principe inodore mais à haute concentration de vapeur, on décrit un "goût métallique" qu'il vaut mieux ne jamais avoir l'occasion de sentir.

 

 

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