JY :
Bonjour,
Je voudrais connaitre votre avis , avoir une infos sur le vernis à
retoucher de chez T. "xyz".
Habituellement je m'en sert comme vernis provisoire mais je le trouve
gras et poissant.
J'hésite à m'en servir en retouche dans les reprises.
Faut-il le diluer selon vous avec 1 ou 2 vol. de pétrole pour les
reprises ou tel quel?
Le site G. [distribution spécialisée, web et
hors web] ne précise pas si la dilution au pétrole se fait pour
la retouche ou le vernis provisoire.
Quelqu'un en a-t-il fait l'expérience?
Dtp :
C'est étrange en effet. Dans la notice, on remarque un bien curieux
"vernis final temporaire"... c'est du "retoucher" mais c'est du "final" et en plus c'est
temporaire. C'est donc magique.
Effectivement, les quantités ne sont pas
indiquées. En fait la seule importante serait celle de l'extrait sec
du flacon, qui correspond à la quantité réelle de résine.
"La seule importante", mais pas
suffisante puisque la composition n'est pas indiquée non plus, ce qui
ne laisse aucune piste pour deviner les dosages. On peut seulement
s'en référer à la recommandation générale de Xavier de Langlais, à savoir
diluer beaucoup pour éviter que le vernis à retoucher forme une couche
autonome (cf. l'article Les vernis à
retoucher, modifié à l'occasion de ce dialogue). Pour un
produit inconnu c'est bien sûr insuffisant.
Terminons par la durée à respecter avant
application, "2 à 3 mois" nous dit-on. Sachant que pour une peinture
très maigre, 15j. suffisent et pour une grasse il faut deux ans et même
plutôt trois, que peut signifier une telle indication ? Encore de la
magie.
L'important, et ce n'est pas magique du
tout, c'est que vous payiez. Cela au moins est compté précisément.
Devant un tel
produit, il ne faut pas acheter. Si en plus il poisse, quel
cadeau ! Au demeurant ce n'est pas une première : les produits "T." se
distinguent par ce genre d'anomalies. Quand au marchand "G.", il
devrait peut-être songer à choisir autrement ses fournisseurs. Il en
existe de fort bons qui ne posent pas ces problèmes, sensiblement dans
la même gamme de prix.
JY : En
effet T. ne communique pas, je le sais pour avoir envoyé un mail
[dans le pays concerné], puis faute de
réponse à T. France où je tombe toujours sur de malheureuses
secrétaires qui font ce qu'elles peuvent.
Hélas, la plupart des fabricants sont très "discrets" sur les procédés
de fabrication et composition des produits, on est à la limite de la
malhonnêteté .
J'utilisais il y a peu le médium à peindre T. "uvw", à présent j'ai
décidé de faire mon propre médium, vernis, etc.
Je dois dire qu'a l'époque je n'ai jamais utilisé de vernis à
retoucher en reprise, parce que j'ai constaté que
[celui] de T. était vraiment gras (il
l'est toujours du reste) et crée rapidement une couche autonome .
Ces toiles qui ont été reprises sans vernis à retoucher les plus
anciennes ont 15 ans (c'est un peu court évidemment pour se faire une
idée) n'ont pas bougé d'un poil.
Votre article et très intéressant et remet les pendules à l'heure par
rapport à tous ces produits.
[Merci à vous.
Effectivement il y a aussi de bons produits sur lesquels des labos
travaillent bien. Souvent, le problème - pourtant tenace - réside
seulement dans la méconnaissance
publique (forcée) desdits produits, pas dans leurs designs industriels
ni leurs prix.
Et vous avez raison d'évoquer les
durées dont il est question en arts plastiques. Comment peut-on
oublier cette donnée essentielle ?
Ce n'est pas le
monde des produits jetables ! Dès lors pour l'acheteur, être informé
est essentiel.
Faute de quoi le
fabricant, à défaut d'arguments, est jetable comme son produit. Les
employés (jetables ?) n'y peuvent rien, ils subissent. Les acheteurs
se tournent comme vous (merci pour ce tour d'horizon très bienvenu),
comme beaucoup d'entre nous, vers une production personnelle. C'est
une logique terrible !
Et pourtant tellement prévisible. Quelques mots
cohérents sur l'étiquette, c'est sûrement trop
demander.]