L'arc,
la soudure à l'arc électrique
3200°C, c'est la température normalement
atteinte par ce que l'on nomme "l'arc". Celui-ci pourrait donc sembler a priori
l'un des outils des "arts du feu". En fait, il est surtout employé par certains
sculpteurs, non sans raisons.
Sa destination première est en effet la soudure de
l'acier.
Son principe est simple mais son utilisation ne l'est pas forcément.
L'instrument est doté de deux électrodes entre lesquelles il s'agit de faire
apparaître un arc électrique, ce qui n'est pas donné d'avance (il faut créer des
étincelles, c'est toute une technique sur laquelle nous ne nous étendrons pas
pour le moment). Le but est que cet arc atteigne l'objet à chauffer. Si l'une
des électrodes touche cet objet, le réchauffement est ténu et il peut y avoir
adhérence. Si les électrodes sont trop loin, l'arc ne touche pas l'objet. Il
faut donc se placer à la juste distance et la maintenir.
On ne peut pas utiliser cet
outil sans certaines connaissances et précautions. Il s'agit d'un véritable
métier. Un apprentissage encadré est très souhaitable, des protections adaptées
- lunettes et gants spéciaux - sont absolument indispensables (cf. différents
passages de l'article Les protections).
L'environnement mérite également une attention particulière. Souder à l'arc,
c'est porter un feu infernal entre ses mains.
L'acier à traiter doit être peu oxydé, ce qui revient à dire qu'il doit être
conducteur. Autrement dit, l'arc traite un métal dans un certain état, à la
rigueur quelques autres métaux conducteurs, mais pas n'importe quel matériau. Il
n'est pas exclu qu'il soit utilisable dans les arts du feu où la base chimique
est pourtant essentiellement siliceuse, mais à la
condition expresse qu'il y ait quelque part à proximité un matériau conducteur
capable d'attirer l'arc et de transmettre sa propre chaleur. Une gageure.
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