Les
éponges
Il en existe deux catégories :
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l'éponge artificielle, qui n'autorise guère l'application de produits à
cause de ses contours trop réguliers qui laissent une marque bien
reconnaissable. Elle est surtout réservée à l'effacement, au nettoyage
des surfaces. Nous ne la mentionnons que pour mémoire.
*
l'éponge naturelle (voir photo), de forme sphérique ou ovoïdale irrégulière.
Certains peintres recherchent les éponges les plus irrégulières
possibles.
Cette seconde catégorie, utilisée depuis l'Antiquité, autorise de très nombreux travaux
des types suivants :
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application de produits colorants. Très souvent, un chiqueté
est réalisé dans un premier temps. Les "chiques" (les taches) sont
ensuite traitées par balayage, étalement ou poses laissant un "imprimé"
*
retrait avec une éponge
non pigmentée ou un autre outil. C'est la technique du dépouillé.
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dilution irrégulière par jeté d'éponge imprégnée de diluant
sur une surface préparée (voir article) -
technique assez "brute" ne fonctionnant pas avec n'importe quelle
peinture
*
lâcher de colorant ou de diluant par essorage de l'éponge au-dessus de la
surface picturale
*
etc.
On entend ici par "imprimé" toute technique
laissant l'empreinte de l'éponge, de ses formes irrégulières.
L'éponge est l'un des outils d'application les plus rapides. Elle autorise
les applications gestuelles expressives mais aussi des travaux
"soignés". C'est un auxiliaire ancien mais toujours d'actualité qui
mérite de la part des artistes peintres et plasticiens une attention mêlée d'un
zeste d'humilité face à une technique certes originale mais puissante et
déjà fort explorée.
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