Dit aussi bolus, du latin issu
du grec bôlos, motte.
(d'après Le Petit Robert et André Béguin)
Les sens courants du mot bol
semblent hors-sujet, mais on peut souligner le fait que les bols de tous
type, d'aujourd'hui comme d'hier, quel que soit leur emploi, sont faits de
terre. Plus proche des arts plastiques et avoisinants, signalons une
acception pharmacologie plus intéressante : sorte de pilule molle pouvant
être roulée dans une poudre. Mais essentiellement, ce terme réfère très
notablement à un type de substances utilisées en dorure, en peinture et
quelques disciplines plus ou moins proches (voir
Bol d'Arménie)
Le bol jaune serait, selon
André Béguin, le nom du matériau brut (une terre jaune en effet) que l'on
utilise parfois pour fabriquer l'ocre rouge par calcination, un procédé plus
qu'antique (Lire passage in Les
terres rouges).
Le bol rouge semble
s'identifier sensiblement aux termes "bol d'Arménie", "bol oriental", "terre
bolaire" ou "bolus", dont la nature et la localisation précises sont
difficiles à identifier.
L'argile, jaune ou rouge, est un
produit très abondant sur la planète, alors pourquoi ce terme "bol" ? Il est
possible que les artistes et artisans d'hier et d'avant-hier aient remarqué
la finesse de ce qui n'était initialement qu'un ensemble de produits à
usages pharmaceutiques. Ou bien peut-être, au paléolithique déjà, des
guérisseurs ont-ils noté les vertus bénéfiques d'une pâte préparée par des
artistes. Ou encore, plus vraisemblablement, peut-être a-t-on en premier
lieu remarqué les caractéristiques de ces argiles particulièrement fines, ce
qui a pu donner lieu à des expérimentations variés, alimentaires ou
médicales comme artistiques ou artisanales.
A strictement parler, il semble que l'intitulé "terre
bolaire" soit particulièrement valable. Le bol est une terre qui peut être
avalée, quelle que soit son origine et sa destination.
Lire absolument l'article
L'assiette du glossaire.
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