Il est conseillé de lire en premier l'article La
saturation
1. L'acide linoléique simple.
(l'acide linoléique contient deux formations
éthyléniques)
Formule : CH3-(CH2)4-(CH=CH-CH2)2-(CH2)6-COOH
Très présent dans toutes les huiles à peindre, l'acide
linoléique est également contenu dans les huiles alimentaires et dans le
lait humain (sous dix-huit formes isomériques, dit-on). Impropre à la
consommation en concentration élevée, il jouerait un rôle bienfaiteur pour
le corps humain (qui ne sait pas le produire) sous certaines conditions,
dont l'apport complémentaire de vitamine E. Avec différentes variantes, il
formait le groupe dit des "vitamines F" auquel les biologistes contestent
aujourd'hui le statut de vitamine (il ne s'agit pas
d'amines).
2. Les ALC. l'acide linolénique
(l'acide alpha linolénique contient trois formations
éthyléniques)
Formule : CH3-CH2-(CH=CH-CH2)3-(CH2)6-COOH
L'acide linoléique peut être transformé en "acides
linoléiques conjugués" (les ALC ou CLA en anglais,
isomères également employés dans différentes thérapies, tels l'acide
linolénique ou l'acide ruminique), notamment sous l'action de bactéries
présentes chez certains animaux ou simplement par un métabolisme végétal.
C'est surtout l'acide linolénique qui intéresse les
peintres. Or, deux facteurs déterminent le type d'ALC engendré :
- l'origine végétale --> donne entre autres plusieurs
variétés linoléniques dont alpha 18:3, 6,9,12, «bonne pour la peinture». Par
"18:3", on désigne un segment de 18 atomes pourvu de trois doubles liaisons.
"6,9,12" correspond au rang des atomes (pas des groupements) comportant une
double liaison en partant de l'opposé du carboxyle. Le premier rang de
groupements porte le fameux intitulé "oméga".
- l'origine animale --> donne différentes variétés
dont alpha 18:3 en proportion moindre que dans les huiles végétales car
l'animal ne la synthétise pas, mais aussi des versions parfois très
insaturées (jusqu'à six doubles liaisons), réputées impropres à la
peinture... une information à vérifier.
L'acide linolénique a deux variantes bien connues :
gamma, qui comporte deux liaisons situées en oméga 6, et alpha déjà
mentionné ci-dessus. C'est surtout alpha (dit aussi AAL ou ALA en anglais,
l'un des fameux "oméga 3") qui nous intéresse pour ses trois doubles
liaisons assurant une bonne siccativité.
Cette variété est très présente dans
l'huile de lin, mais aussi dans
l'huile de chanvre (un peu
plus de 20%).
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