Ce terme réfère à un
moment de la vie d'une matière.
Commençons par la peinture. Pour un peintre, le travail dans le
demi-frais s'oppose à la fois
* au travail
alla prima, dans le
frais,
* au travail
a fresco, à fresque.
Plus globalement, cette opposition correspond sensiblement à la
différence entre évaporation et solidification. Le demi-frais est pour ainsi
dire une métamorphose. Polymérisations,
siccativations, "cristallisations",
"piégeages", c'est-à-dire assemblages de molécules ou de corps divers
s'opèrent de sorte à rendre solide la matière.
L'intervention devient risquée et c'est généralement bien
sensible, notamment parce que l'on se trouve - à partir d'un "certain"
moment en fait pas si certain - en présence de croûtes ou de peaux, ou plus
généralement d'éléments se solidifiant et/ou évacuant leurs diluants de
manière assez hétérogène.
La frontière entre frais et demi-frais est souvent floue.
Cependant d'un point de vue général on peut quand même marquer une
distinction entre demi-frais et demi-évaporation. Dans les techniques très
diluées et très fines (jus,
glacis) ou dans certaines techniques de modelage, l'intervention "à
demi-évaporation" est réalisable sans dégâts. On est encore peu ou prou dans
le frais. Le demi-frais correspond plutôt à une période longue où
l'intervention revient souvent - pas toujours - à une sorte de démolition
qui peut aussi être recherchée.
Dans le cas des collages (et sûrement bien d'autres), il peut
aussi présenter un intérêt particulier.
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