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5. L'atome et la diffusion de la lumière

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Cette page du chapitre XXV est une discussion entre Jean-Claude, physico-chimiste spécialiste des surfaces picturales, Jean-Louis, physico-chimiste (CNRS), et Emmanuel, candide.

 

Ici, Jean-Claude tente, en s'approchant de l'atome, d'apporter des réponses à la question :

 

comment la lumière se diffuse-t-elle ?

 

 

 

Jean-Claude : Pour comprendre le phénomène de diffusion, penchons nous d'abord sur l'interaction d'un champ et d'une charge électrique.

 

Quand on place une charge électrique, dans un champ électrique constant, celle-ci subit une force dont l'intensité est proportionnelle à la charge. Cette force est orientée dans le même sens que le champ si la charge est positive et dans le sens opposé, si elle est négative.
 


Figure 1: force électrique agissant sur un électron de charge négative (qe<0) en présence d'un champ électrique constant.

 


Regardons l'exemple illustré dans la Figure 1 :

(a) En l'absence de champ électrique, l'électron, qui possède une charge négative rappelons-le, ne subit aucune force électrique.


(b) Nous avons appliqué une différence de potentiel entre les deux plaques métalliques de manière à créer un champ électrique dont la direction va de la gauche vers la droite. Dans ce cas l'électron subit une force électrique de direction opposée à la direction du champ. Il se déplace donc de la droite vers la gauche.


(c) Nous avons appliqué entre les deux plaques métalliques une différence de potentiel de manière à créer un champ électrique dont la direction va cette fois-ci de la droite vers la gauche. Par conséquent l'électron subit une force électrique qui l'entraîne de la gauche vers la droite.


Il doit être également bien clair que si nous avions placé une entité chargée positivement, celle-ci se serait déplacée dans la même direction que le champ électrique.

 

 

 

 

 

APARTÉ

 

Emmanuel : J'ai deux petites questions secondaires que je place en retrait.

 

1. Cette définition du potentiel donnée dans le cours en ligne du Collège Saint-Jérôme au Québec est-elle correcte ?

 

"Le potentiel électrique, appelé simplement potentiel, permet de calculer la quantité d'énergie à fournir à une particule test chargée pour la déplacer dans un champ électrique. La quantité d'énergie à fournir est transférée par le travail extérieur effectué sur la particule test."

(lien)

 

Elle m'a semblé la plus intéressante parce que l'on saisit bien pourquoi le terme "potentiel" a été choisi.

Jean-Louis : Aucun problème.

 

Emmanuel : Mais d'autres mettent l'accent sur "l'état électrique d'un point de l'espace". Elles semblent toute deux valables mais qu'en dites-vous ?

 

Jean-Louis : Le potentiel a toujours une origine arbitraire, ce sont donc les différences de potentiel qui ont un sens. Et selon l'origine choisie elles sont positives ou négatives.

2. C'est plus une note qu'une question, mais n'hésitez pas à réagir.

On mesure un potentiel ou une différence de potentiels (tension) en volts. A ma connaissance c'est toujours un chiffre positif. Mais la charge, mesurée en coulombs, est dotée d'un signe.

Jean-Claude : Non, une différence de potentiel peut être soit positive soit négative. Mathématiquement, on parle de quantité algébrique.

Maintenant, rappelons nous que la lumière est un champ électromagnétique oscillant, c'est à dire la combinaison d'un champ électrique et d'un champ magnétique, dont la direction de propagation est perpendiculaire à la direction d'oscillation des champs. [voir vidéo ci-contre]

 

Oublions pour le moment la présence du champ magnétique et concentrons-nous sur l'effet du champ électrique sur un électron que l'on suppose immobile en un point précis de l'espace.


Lors du passage de l'onde électromagnétique, l'électron va percevoir les variations en amplitude et direction du champ électrique.

 

Emmanuel : ...la petite perturbation véhiculée par le photon.

 

Jean-Claude : La notion de photon que nous utilisons est impropre. Elle correspond à la première notion donnée par Einstein. Mais l'avancement de l'électrodynamique quantique a montré qu'un photon est une particule à laquelle il est impossible d'associer un opérateur de position. Donc en fait nous utilisons encore le terme photon pour caractériser un corpuscule de lumière localisé dans l'espace, alors que ce n'est théoriquement plus le cas.

Disons que c'est un abus de langage.

 

Je poursuis. Sous l'action de la force électrique décrite précédemment, l'électron oscillera à son tour, autour de sa position d'équilibre (voir Figure 2). Les oscillations du champ électromagnétique dans le visible sont extrêmement rapides, de l'ordre de 1014 Hertz (oscillations par secondes).




Figure 2: oscillation d'un électron dans un champ électromagnétique.



Finalement, il est maintenant temps d'énoncer (ou de rappeler) qu'une loi de l'électromagnétisme classique nous dit que toute charge électrique subissant une accélération, émet un rayonnement électromagnétique secondaire. C'est cette onde électromagnétique secondaire qui est aussi appelé onde ou champ diffusé.



 

Figure 3: radiation électromagnétique d'un électron sous l'effet de ses oscillations


 

Nous n'allons pas entrer dans les explications d'une telle loi, mais il est intéressant de noter que c'est ce phénomène qui en partie, enterre le modèle classique d'électrons tournant en orbite autour d'un noyau.

 

En effet, imaginons un électron en révolution autour du noyau d'un atome, tel un satellite en orbite autour de la terre. Cet électron subissant une accélération, émet une radiation électromagnétique. Le principe de conservation de l'énergie stipule que s'il émet une radiation énergétique secondaire, il perd lui même de l'énergie, et que donc son orbite décroît. En fin de compte, l'électron finirait par s'écraser sur le noyau, comme la station spatiale russe dans l'atmosphère il y a quelques années, et il n'y aurait pas de matière stable.

 

Il est important d'ajouter que cette approche n'est qu'un modèle pour expliquer le phénomène de diffusion. En pratique, dans un laboratoire, on ne peut distinguer le champ diffusé que par la différence entre la mesure du champ électrique sans la présence, puis avec la présence de la particule.

 

 

 

 

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