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Le papyrus
Article du glossaire

 

 

 

Du grec papyros, d'un mot égyptien
A l'origine du mot "papier"

Le papyrus peut se comparer à des supports anciens tels que le liber ou le parchemin, mais un peu moins au papier.

En effet, sa préparation n'inclue aucune fabrication de pâte. Malgré son nom, ce n'est pas un papier.

Sommaire

Matière première et fabrication

Trajectoire historique

Une invention capitale

Matière première et fabrication

La plante éponyme est Cyperus papyrus (aucun rapport avec les cyprès si ce n'est une référence commune probable à la déesse Aphrodite, Kupris). Elle est très simple, c'est presque une herbe ou une sorte de roseau, mais elle est peut être haute de quelques mètres. Elle pousse en milieu très humide. Son hiéroglyphe "ouadj" (représenté approximativement ci-contre) lui ressemble un petit peu : c'est une tige surmontée d'un ensemble de ramifications très denses, touffues, formant un genre de parasol.

Pour fabriquer "l'objet papyrus", on prélève des bandes de "moelle" dans les tiges de la plante, puis on les assemble perpendiculairement plus ou moins à la façon d'un tissage ou d'une tresse. La sève serait également utilisée à la manière d'un enduit, sur une face de la feuille.

 

Trajectoire historique

Cette fabrication est suffisamment complexe et l'objet obtenu assez robuste pour avoir permis à l'Égypte de conserver un monopole de fait durant des millénaires. Certes, la page de papyrus est autant fragilisée par l'humidité que la plante vivante s'en renforce, mais il ne faut pas exagérer ce fait : sa qualité et sa conservation étaient sans commune mesure avec les autres supports de l'époque, particulièrement le liber qu'il a évincé en Europe dès l'Antiquité.

Son déclin semble associé à la généralisation progressive du parchemin au Moyen-âge. Il aurait encore été utilisé en Occident jusqu'au début du deuxième millénaire.

On croit souvent que l'enluminure européenne est purement médiévale (on l'associe au parchemin) alors que les Anciens gréco-romains, déjà, écrivaient et dessinaient, illustraient et agrémentaient des textes sur du papyrus tout comme les Égyptiens et d'autres peuples le firent encore plus tôt.

 

Une invention capitale

Le rôle du papyrus dans l'histoire internationale de la culture, de la politique et des sciences, doit être mis en perspective. Il fut absolument décisif. Autant sinon plus que celui de ses successeurs, le parchemin ou le papier, voire l'écran, quand on considère qu'avant lui il n'existait peu ou prou que la brique crue, la pierre, le plomb ou l'or, le liber, la toile et les ossements séchés.

Ce n'était donc rien moins que le premier support "sérieux, pratique et efficace" pour ne pas dire moderne mis abondamment à disposition des civilisations. Bien qu'un peu coûteux semblerait-il - du moins par rapport aux critères actuels -, c'était très concrètement le premier "papier" au sens étendu de ce mot qui d'ailleurs en dérive.

L'invention du papyrus représente sans doute la création d'une nouvelle faculté humaine : en complément du pouvoir d'écrire (acquis à la frontière néolithique/Antiquité) ou de réaliser des oeuvres peintes (paléolithique), nous avons obtenu celui de communiquer toutes sortes d'idées et de formes aisément, largement et durablement. Dit autrement, ce fut pour ainsi dire le premier "média".

 

 

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