Les
outremers (famille de pigments)
Il existe au moins
six variétés d'outremer :
* trois bleus (lire
absolument l'article consacré aux bleus outremer) dont un très
célèbre et splendide : le bleu outremer foncé ou outremer français
* un violet fort
intéressant (lire texte
in violets et mauves)
* un vert (rare et d'un
intérêt discutable)
* un gris plutôt rare.
Le soi-disant
"rouge d'outremer" n'est en fait qu'un bleu rougeâtre moyen. Ce n'est
pas une variété spécifique d'outremer mais une appellation erronée.
Les
différentes variétés d'outremers sont souvent déclinées de la manière
suivante : bleu outremer teinte verte, teinte rouge, violet teinte rouge,
etc. Il faut donc bien préciser que l'outremer le plus employé, celui qui fait
véritablement référence de nos jours, est le bleu outremer foncé, ci-dessus.
Lecture conseillée :
L'outremer sur Pourpre.com
Cette famille chimique de pigments a toujours pour base l'aluminosilicate de
sodium liée au soufre.
C'est essentiellement en jouant sur la proportion de soufre que l'on obtient des
pigments dont la couleur balaye le spectre visible du violet jusqu'au vert.
La plupart des outremers sont cuits au
four à une température relativement modeste (500°C, montant à 750°C par la
combustion "naturelle" du soufre libre excédentaire - source
François Perego).

Une
combustion insuffisante implique donc la présence de soufre libre pouvant
occasionner des accidents picturaux. Cette technique est cependant bien
maîtrisée globalement.
D'autres éléments peuvent être adjoints. Notamment
le calcium, qui entre dans la composition normale du lapis-lazuli, version
naturelle du bleu outremer.
Lire absolument La
genèse de l'outremer et
Le lapis-lazuli, dit
outremer véritable
ATTENTION : les outremers se décomposent au contact
des acides.
Ils sont hygroscopiques
("maladie de l'outremer").
Ils ont un pouvoir abrasif certain. Une propriété méconnue qui ne doit que
rarement être mise à profit.
Le vert d'outremer serait la seule variété
peu stable à la lumière (information non confirmée). Les autres sont
réputées extrêmement stables.
Selon les sources les plus sérieuses (notamment
le RepTox du CSST),
il faut éviter de boire et de manger lors de la manipulation du pigment et
éviter le contact, particulièrement avec les yeux. Il ne s'agit cependant pas,
loin s'en faut, de ce que l'on peut nommer "un produit toxique".
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