Feuilles
métalliques
D'une épaisseur extrêmement fine, elles sont collées sur un fond coloré
(avec un bol d'Arménie, un
bleu outremer, exemples assez courants, ou tout autre couleur) à l'aide
d'une mixtion ou plus rarement d'une
gélatine ou d'autres
colles. On peut les "vieillir",
tout du moins leur donner un autre aspect, avec
un brunissoir, un
polissoir
avec agate.
Les variétés courantes sont la feuille d'or et la feuille d'argent, mais il
faut aussi citer la feuille de palladium (d'un
aspect semblable à celui du platine) et la
feuille d'aluminium.
Toutes sont fréquemment utilisées en peinture décorative et peut-être un
peu trop souvent en peinture artistique. En fait, en décoration, elles nécessitent
un traitement parfois très complexe qui permet - souvent mais pas toujours - d'éviter le kitsch. A l'époque
moderne, Gustav Klimt est parvenu à reconstruire le "pont" entre les
disciplines de la dorure et de la peinture, quelque peu laissé à l'abandon
depuis le Moyen-âge en Occident, mais c'est avant tout grâce à son génie qu'il a su éviter
l'écueil du mauvais goût. Des travaux plus récents (post-modernes, conceptuels)
exploitent au contraire intentionnellement l'aspect kitsch rutilant et
tape-à-l'oeil que peuvent donner les feuilles métalliques.
En Europe orientale, peut-être dans certaines régions d'Asie, la combinaison
peinture / dorure s'est maintenue par la réalisation des icônes
et autres représentations religieuses ou profanes.
Protéger des feuilles métalliques --> lire
passage in Courrier des Lecteurs.
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